Merci !

Tayere fraynd,

En cette période tout à fait exceptionnelle, avec son lot d’angoisses et d’incertitudes, la culture yiddish a été, pour nous toutes et tous et au-delà de la distance physique, un lien, un point commun qui nous a permis de nous retrouver.

Nous aimerions donc remercier très chaleureusement :

  • Tous les enseignants qui ont continué de donner leurs cours sur la plateforme Zoom ;
  • Tous les chercheurs et enseignants du monde entier, qui ont animé des séminaires de yiddish de haut niveau ;
  • Tous les conférenciers, qui ont accepté au pied levé de donner une conférence, que ce soit en français, en anglais, ou en yiddish ;
  • Tous les animateurs et animatrices d’atelier qui ont déployé des trésors d’inventivité pour adapter leur activité au net ;
  • Mais aussi, tous les étudiants qui, semaine après semaine, séminaire après séminaire, ont répondu présent. Tous les amoureux du yiddish, ou les simples curieux qui, du monde entier, sont « venus », qui à une conférence, qui à un cours, qui à un concert, qui pour une visite sur le site « La culture yiddish à la maison/Heymisher yidish-tsenter ».
  • Enfin, toutes celles et ceux qui, de près ou de loin, ont rendu cet échange possible. Ils se reconnaîtront, qu’ils soient tous remerciés.

Ensemble, avec le yiddish comme point de rassemblement virtuel, nous avons lu, écouté, étudié, discuté. Ensemble, nous avons bravé l’éloignement, nous avons maintenu, voire renforcé, des liens d’amitié. Votre présence et votre intérêt nous ont donné la force de continuer.

Nous avons été très heureux de partager ce temps avec vous. À présent que le printemps du confinement touche à sa fin et que l’été commence, le temps est venu, pour certains, de poursuivre leurs activités yiddishistes avec des programmes d’été, pour d’autres, de voguer vers d’autres projets, pour d’autres encore, de s’accorder un repos estival bien mérité !

Bel été à vous et au plaisir de vous revoir, à la rentrée, « en vrai » !  – Blaybt gezunt un shtark un lomir hofn az me zet zikh bald ponem-el-ponem!


Chorale et Voie méditative/voix authentique « in der heym »

Durant ces derniers mois, alors que nos activités en présentiel ont dû être interrompues, les ateliers de Shura Lipovsky, qui réunissent chaque année plusieurs dizaines d’enthousiastes à la Maison de la culture yiddish, ont continué à vivre en numérique. Même s’il n’a pas été facile de s’adapter au nouveau format, les participants ont été ravis de se retrouver car beaucoup avaient le besoin et l’envie d’échanges. En témoignent ces quelques lignes, extraites de nombreux mails :

Merci d’avoir permis cette rencontre à une voix parmi tous ces visages familiers sous forme de vignettes, dans une chaleureuse énergie…

Merci à Shura et à vous de nous relier au chant et à la VIE malgré tout ce qui se passe en ce moment

B. C. 

C’était si bon de renouer, de réentendre vos voix, de retrouver des visages amis. Mon écran de portable permettait peu mais j’entendais, j’écoutais, je chantais… […] Merci pour ce partage, cet ensemble si lointain et si proche en même temps.

Je me suis préparée, ai balayé la maison (ça m’a donné la force de le faire ? !), cueilli une rose rouge, allumé une bougie, sorti la vodka et le petit verre… Tout était prêt pour me relier aux vendredis de Voix méditative à la MCY, sauf ma confiance en mon savoir technologique du Zoom…

Je suis éblouie, cela s’est magnifiquement passé. Et voir les visages, les sourires, votre enthousiasme… de l’humain en Zoom, à peine croyable !!!

C. B-G. 

C’était FORMIDABLE !

Je suis toubib et j’ai travaillé tout le temps. Donc là, c’était un très agréable moment pour moi !!!

J’ai rencontré pour la 1ere fois Shura à Paris il y a 3 ans, à l’université d’été. Sa voix, son sourire et la facilité qu’elle nous a donné pour chanter m’ont enchantée… 

C’est vrai que cela est très différent quand on ne fait que se voir sur un écran, mais cela ne m’a pas gênée. J’ai chanté chez moi avec plaisir et puis… j’adore les nigunim.

Mille mercis. Très belle idée pour nous mettre du baume au coeur !

Ce qui est sûr, c’est que je m’inscrirai à la rentrée !

F. T.

Si les conditions sanitaires le permettent, les activités de Shura Lipovsky reprendront à la MCY en octobre prochain. Et pour vous donner une idée du travail de la chorale Tshiribim, voici un extrait de sa prestation au Festival des chorales juives d’Amsterdam : la chanson “Hulyet, hulyet, beyze vintn” d’Avrom Reyzen :

« Perele » de Lana Kupiec

Lana Kupiec, étudiante en deuxième année (!) de yiddish à la MCY, nous offre ce très beau conte « Perele ».

Quel talent et quelle plume ! Peut-être celles et ceux qui ont étudié le yiddish avec la méthode de Nadia Déhan-Rotschild et Yitskhok Niborski reconnaitront-ils les toutes premières phrases de « Bebele »… Mais c’est une autre histoire !

Un grand bravo et tous nos remerciements à Lana, yasher-koyekh Lana un a sheynem dank !

Vous pouvez lire le texte et en même temps écouter l’enregistrement de Sharon Bar-Kochva.

« Mayn yidish-farshparung »

Il était une fois, a mol iz geven, mayn yidish-farshparung, mon confinement en mode yiddish…

Nous vous proposons de garder trace ensemble de cet évènement historique, extraordinaire. Quelle place a eu le yiddish pour vous pendant ce confinement ? Le yidish in der heym, le yiddish à la maison, a-t-il occupé, bousculé, ou envahi votre quotidien ?

Pour certains une découverte, ou même une révélation, pour d’autres un approfondissement ; des liens se sont tissés, les frontières se sont effacées, ensemble nous avons lu, étudié, conversé, chanté, joué de la musique….

Mettez des mots sur votre yidish-farshparung, votre confinement en mode yiddish, quelle que soit votre langue, racontez votre expérience par la musique, la création plastique, une petite vidéo… avec les moyens d’expression qui sont les vôtres, seuls ou à plusieurs… à vous de jouer !

Seules (petites) contraintes :

  • enregistrer sur un support numérique et nous l’envoyer à farshparung@yiddishweb.com
  • le yiddish, comme langue et/ou comme culture, doit être présent dans votre création

Date limite d’envoi : le 20 août.

Nous nous retrouverons à la rentrée, le 12 septembre dans notre maison pour certains, sur internet pour d’autres, afin de partager vos créations et de faire la fête. Nous vous en dirons plus au cours de l’été.

Nous restons à votre écoute pour toutes questions.

Save the date :

Rendez-vous le samedi 12 septembre à partir de 15h, pour les retrouvailles devant un thé et des kikhelekh !

  • 16h : tour d’horizon du programme culturel, des cours et ateliers avec les enseignants et les animateurs.
  • 17h30 : yidish-farshparung, le confinement en mode yiddish : surprises, réflexions, créations inspirées par cette période troublante et troublée aux amoureux du yiddish.

Masoes Binyomen Hashlishi (Les voyages de Benjamin III)

Aujourd’hui, nous vous proposons le cabaret en l’honneur de Mendele Moykher-Sforim présenté à la Maison de la culture yiddish à l’occasion du centième anniversaire de la mort de l’écrivain (en 2017).
Mise en espace et en musique d’extraits du roman Masoes Binyomen Hashlishi (Les voyages de Benjamin III) selon la version dramatisée de Shloyme Bastomski. Avec Sharon Bar-Kochva (mise en scène), Valentina Fedchenko, Tal Hever-Chybowski et Annick Prime Margules. Accompagnement musical et montage de la vidéo : Bastien Hartmann.
Le cabaret est entièrement en yiddish, à l’exception de quelques phrases que nous vous laissons découvrir par vous-mêmes…
À voir ou à revoir confortablement installé dans votre fauteuil, nous vous souhaitons autant de plaisir que nos comédiens ont eu à préparer et jouer ce spectacle.

Bibliothèque Medem ouvre ses portes : Aaron Zeitlin

Nous avons hâte de vous accueillir à nouveau  dans la salle de lecture de la Bibliothèque Medem, dès le début septembre.
Pour patienter, la Bibliothèque Medem vous ouvre ses portes de manière éphémère. Natalia Krynicka  vous présente dans cet enregistrement en date du 1er février 2020,  les différentes périodes de l’œuvre d’Aaron Zeitlin à travers les éditions successives de ses pièces de théâtre. Virtuose dans les formes, multiple dans son contenu, l’œuvre d’Aaron Zeitlin donne parfois l’impression d’une écriture extrêmement facile. Mais l’auteur, exigeant et attentif à l’évolution de sa vision du monde, remettait souvent l’ouvrage sur le métier…

Aaron Zeitlin et la parapsychologie

Samedi 1er février dernier, nous avons assisté à la Maison de la culture yiddish à une conférence inédite et déconcertante de Tal Hever-Chybowski dans le cadre de la saison Zeitlin. Son thème ? Aaron Zeitlin et la parapsychologie !

Au début du XXe siècle, la pensée prédominante en Occident (parmi les Juifs également) mettait au centre de tout la science empirique et la matière comme seule réalité. Aaron Zeitlin, qui se voulait héritier de la tradition mystique de la Kabbale, se définit lui aussi comme un poète réaliste, à cela près que pour lui la seule véritable réalité est l’esprit, et la matière n’en est pas l’antithèse mais une manifestation parmi d’autres. Il passa sa vie à rassembler des témoignages de cette « autre réalité ». De théologiens comme Swedenborg, d’écrivains comme Wordsworth, Dostoïevski, Bialik ou Proust… D’innombrables publications lui fournirent un vaste corpus de cas de clairvoyance, de précognition, de télépathie, de passé revécu etc., qui lui permit de soutenir avec brio les thèses spiritualistes et de l’existence d’une âme individuelle immortelle.

A découvrir ou à revoir :

Nos bibliothécaires recommandent… Les Archives Alter Kacyzne

Vous avez peut-être déjà consulté des livres ou des périodiques à la Bibliothèque Medem, mais saviez-vous que son fonds englobe également des archives d’institutions, d’écrivains et d’autres acteurs culturels yiddish ? Aujourd’hui, nous vous proposons de découvrir les archives qui nous ont été léguées par Shulamis Kacyzne, la fille de l’écrivain et photographe Alter Kacyzne (1885–1941). Elles ont été numérisées et se trouvent sur le catalogue rachelnet.net du Réseau européen des bibliothèques judaica hebraica, dont la Bibliothèque Medem est une des fondatrices.

Cliquez ici pour commencer l’exploration de cette riche collection en plusieurs langues !

Extraits de L’Anneau magique de Mendele Moykher-Sforim

Aujourd’hui, nous vous invitons à faire connaissance avec L’Anneau magique (Éditions Bibliothèque Medem, 2019), chef-d’œuvre de Mendele Moykher-Sforim, magistralement traduit par Batia Baum (Grand Prix de la traduction SGDL). Dans les extraits choisis, le lecteur apprend l’existence de ce fameux anneau magique dont rêvent le jeune héros, Hershele, et tout Kabtsansk, sa bourgade natale. Pour encore mieux apprécier la traduction et les difficultés auxquelles la traductrice a dû faire face, vous pouvez lire l’original yiddish à la fin du document. Ceux qui souhaiteraient accompagner Hershele dans son apprentissage de la vie, et explorer un panorama complexe de la société juive de l’Empire tsariste au XIXe siècle, peuvent commander la version papier ou le livre électronique du roman.