Voici les deux premiers chapitres de la nouvelle « Kapores » de Sholem-Aleykhem, un véritable joyau littéraire datant de 1903, mettant en scène une rébellion de volailles contre leur sacrifice rituel la veille de Yom Kippour (le Grand Pardon). Mais de quoi parle l’auteur au juste ? Est-ce un plaidoyer pour le végétarisme, une critique de la tradition, une voix de protestation contre le pogrome de Kichinev survenu la même année, une satire contre les mouvements révolutionnaires ou bien des réflexions amères sur l’impossibilité de comprendre l’Autre et de changer l’ordre des choses ? Faites-vous votre propre opinion en lisant le début de la nouvelle, en original yiddish (dont nous vous proposons une version annotée tirée du n° 107 du bulletin Der Yidisher Tam-Tam) et dans la traduction française de Nadia Déhan-Rotschild. Vous trouverez le texte entier dans Des volailles et des hommes/Mentshn un oyfes (Éditions Bibliothèque Medem, coll. « yiddish.minibilingues », 2016).