En septembre 2016 la Maison de la culture yiddish organisait un colloque sur les langues régionales et minoritaires en France. Au cours de deux journées de rencontres et de débats, le yiddish a côtoyé le romani, le kabyle, l’arabe maghrébin, le judéo-espagnol, mais aussi l’alsacien, le breton, l’occitan et la langue des signes dans un moment de partage d’expérience entre enseignants, universitaires et animateurs d’associations impliquées dans la transmission et la promotion de ces langues régionales ou minoritaires. Leurs locuteurs partagent une problématique commune : comment vit-on avec deux moi intimes, l’un qui s’exprime en français, l’autre qui renvoie à la langue héritée d’un passé familial issu de l’immigration ou d’une implantation régionale séculaire ?
M. Alessio, traducteur – M. Courthiade, enseignant – L. Lévêque, Consultant – B. Lounès, Défenseur des droits des peuples autochtones – G. Rozier, écrivain
M. Amatoui, Professeur – B. Antz, Artiste – D. Costaouec, Linguiste – T. Hever-Chybowski, Enseignant-chercheur, traducteur – G. Rozier, écrivain – T. Solliec, Doctorant
« Le rire est bon pour la santé, les médecins ordonnent de rire », comme le disait Sholem-Aleykhem. C’est pour quoi nous partageons avec vous une sélection de blagues tirées de notre publication pour étudiants en yiddish, « Der yidisher tam-tam ». Cliquez ici pour télécharger le PDF et commencez le traitement !
Voici venu le 1er Mai. Nous avons le plaisir de partager avec vous à cette occasion le « Chant de la dernière Internationale » (« Lid fun letstn internatsyonal ») d’Aaron Zeitlin dans la traduction inédite de Batia Baum.
Le grand Y. L. Peretz (1852-1915) fut le premier écrivain yiddish qui, dès 1906, a mis en garde contre un combat social, qui se limiterait aux besoins matériels, en ignorant sa dimension spirituelle. Le poète mystique Aaron Zeitlin (1898-1973) s’inspire de cette même idée pour écrire en 1931 ce poème vibrant, véritable vision messianique qui élève le souffle révolutionnaire de Mai.
Ce poème fera partie du recueil de poésie d’Aaron Zeitlin que les Éditions Bibliothèque Medem publieront fin 2020 dans la traduction de Batia Baum.
Nous remercions chaleureusement Daniel Kahn et Psoy Korolenko de nous avoir permis de partager avec vous leur interprétation bilingue (yiddish-anglais) de ce texte.
Samedi 25 avril a eu lieu en ligne la commémoration du 77e anniversaire du soulèvement du Ghetto de Varsovie, moment chaque année riche en émotions, et auquel la distance a donné une solennité supplémentaire. La Poésie d’anéantissement et de foi d’Aaron Zeitlin, les chants des partisans, ont ponctué un bel exposé bilingue de Yitskhok Niborski.
A toutes celles et ceux qui n’ont pu y assister, à toutes celles et ceux qui étaient présents et voudraient revivre ce moment, réécouter les poèmes de Zeitlin lus dans l’original et dans la traduction de Batia Baum (à paraître à la rentrée aux Éditions Bibliothèque Medem), nous sommes heureux d’offrir cet enregistrement.
En cette période si difficile, il nous a semblé impératif de continuer, malgré les circonstances, notre découverte de l’œuvre puissante de Aaron Zeitlin, écrivain visionnaire.
May 4 – June 18 Mondays and Thursdays from 7:00 – 8:30 PM Paris Time (10:00 – 11:30 AM PDT, 1:00 – 2:30 PM EDT, 6:00 – 7:30 PM UTC, 8:00 – 9:30 PM UTC+2) SOLD OUT!
NEW: May 11 – June 25 Mondays and Thursdays from 4:15 – 5:45 PM Paris Time (7:15 – 8:45 AM PDT, 10:15 – 11:45 AM EDT, 3:15 – 4:45 PM UTC, 5:15 – 6:45 PM UTC+2)
Hours of immersive instruction: 21 Maximum enrollment: 15
Price: 210 €
What you will learn:
The Alef-Beys (Yiddish alphabet)
Basic conversational vocabulary
How to conjugate verbs in present, future, and past tenses
How to decline articles, adjectives, and personal pronouns
How to count in Yiddish
How to use a Yiddish dictionary
How to sing several Yiddish songs
What you can do to continue your Yiddish studies after the intensive is over
Reyze Turner has been teaching Yiddish at the beginner and intermediate levels since 2013, at the Boston Workers Circle, the Paris Yiddish Center, and the Warsaw International Summer Seminar in Yiddish Language and Culture. She has just completed a master’s degree in Yiddish Studies from Hebrew University in Jerusalem, and she is a graduate of the Paris Yiddish Center’s Teachers’ Training Seminar. She is an active writer of Yiddish and translator from Yiddish into English, and her publications can be found in Forverts, Afn Shvel, Pakn Treger, In Geveb, Sprachbund, and elsewhere. Her favorite thing in the world is the historical Yiddish press.
Cours intensif de yiddish pour débutants en ligne
Du 4 mai au 18 juin Les lundis et les jeudis, 19h–20h30, heure de Paris. COMPLET !
NOUVEAU : Du 11 mai au 25 juin Les lundis et les jeudis, 16h–17h30, heure de Paris.
Nombre d’heures d’enseignement : 21 Nombre maximum de participants : 15
Prix : 210 €
Ce que vous apprendrez :
L’Alef-Beys (l’alphabet yiddish) ;
Le vocabulaire de base ;
La conjugaison des verbes (présent, passé, futur) ;
La déclinaison des articles, des adjectifs et des pronoms personnels ;
À compter en yiddish ;
À utiliser un dictionnaire yiddish ;
À chanter quelques chansons yiddish ;
Comment continuer à progresser en yiddish après la fin du cours intensif.
Reyze Turner enseigne le yiddish aux niveaux débutant et intermédiaire depuis 2013. Elle a enseigné au Boston Workers Circle, à la Maison de la culture yiddish à Paris, et à l’École d’été de langue et culture yiddish à Varsovie. Elle dispose d’un master en études yiddish de l’université hébraïque de Jérusalem et a suivi le Séminaire pour enseignants de yiddish de la Maison de la culture yiddish. Elle écrit en yiddish et traduit du yiddish. Ses textes ont été publiés dans Forverts, Afn Shvel, Pakn Treger, In Geveb et Sprachbund.
Dans le cadre du programme des résidences d’écrivains en Île-de-France, l’écrivaine Cécile Wajsbrot a passé dix mois en résidence à la Maison de la culture yiddish. C’était en 2011… Elle a conçu et animé neuf rencontres avec des auteurs contemporains sur l’écriture de la catastrophe, en proposant aux intervenants et au public la réflexion suivante :
Réfléchir ensemble à ces notions : la catastrophe, l’écart entre témoignage et fiction, l’autorisation à la fiction pour traiter d’événements dont le témoignage seul semble pouvoir rendre compte. Avec, en archétype, les camps d’extermination mais aussi le recours à d’autres catastrophes, même si elles ne furent pas aussi radicales. Tout cela à travers la littérature.
Vous trouverez ci-dessous les liens pour (ré)écouter ces rencontres… À suivre !
La reprise du Cabaret Broderzon prévue pour le 4 juin 2020 devant être annulée, nous avons le plaisir de vous offrir la captation vidéo de la première représentation du 23 novembre 2019.
Cette captation a été effectuée avec les modestes moyens de la Maison de la culture yiddish, merci de votre indulgence pour sa qualité technique.
« J’ai gratté mes plaies et le crâne de l’ancien monde… »
Moyshe Broderzon (1890-1956), poète, dramaturge, fut l’un des premiers artistes d’avant-garde à Moscou à partir de 1917, puis à Lodz durant les années 1920 et 1930. Il fut le créateur du café-théâtre « Ararat », d’où émergèrent les acteurs satiriques Dzhigan et Shumakher. Spectacle sous la forme d’un cabaret, avec lectures de poésie, chansons, sketches et projections, évocation du parcours de Moyshe Broderzon et de la vie artistique dans le Lodz des années 1920. Avec Talila, Annick Prime-Margules, Gilles Rozier et la participation de chanteurs du chœur Melomen. Musique : Teddy Lasry.
Après le succès de Der Tishet en attendant la nouvelle création à la fin de l’année… à voir ou à revoir avec le même plaisir : Dos groyse gevins / Le gros Lot, une pièce de Sholem-Aleykhem interprétée avec brio par la troupe du Troïm Teater de la Maison de la culture yiddish. Ce spectacle a remporté un grand succès depuis sa création, en France (Lyon, Metz, Paris) ainsi qu’à Montréal dans le cadre du Festival International de Théâtre Yiddish. Shimele Saroker, modeste tailleur juif, vit dans une ville de province russe… Criblé de dettes, il espère que le billet de loterie acheté il y a des années de cela, remportera le gros lot. Et voici que le destin s’en mêle : il remporte 200 000 roubles et devient l’homme le plus riche de la ville. Comment se déroulera désormais sa vie et celle de sa famille ? Cette pièce écrite en 1915, peu de temps avant le décès de Sholem-Aleykhem, a été montée de nombreuses fois. Nous remercions Akadem pour cet enregistrement. Pour le visionner il vous suffit de cliquer sur ce lien. Nous vous souhaitons un bon spectacle et n’oubliez pas d’éteindre vos téléphones portables…
Chers amies et amis de la Maison de la culture yiddish,
Nous espérons que vous et vos proches allez aussi bien que possible au milieu de cette terrible épidémie. Nous avons appris qu’elle a touché certains de nos amis et nous aimerions rendre ici hommage à ceux qui nous ont quittés et souhaiter une complète guérison aux malades.
Près d’un mois après le début du confinement, nous avons souhaité vous donner des nouvelles de la Maison de la culture yiddish – Bibliothèque Medem :
Les cours dispensés rue du Château d’Eau ont cessé depuis le lundi 16 mars et nombre d’activités prévues en mars et en avril – concerts, soirées littéraires, séminaires mensuels et Seder de Pessah – ont dû être annulés, ainsi que les activités de la chorale, de l’atelier klezmer et de la Kindershul. Le stage musical familial au Château de Ligoure a été reporté à la deuxième quinzaine de juillet, et nous espérons qu’il sera possible de l’assurer.
Pourtant, sous une autre forme, nos activités se poursuivent :
Les cours de yiddish sont assurés par visioconférence sur internet et font le plein… Même pendant les vacances scolaires, tous les cours hebdomadaires continuent, pour maintenir le moral des troupes, et ce, des deux côtés de l’écran ! À cet égard, nous souhaitons saluer le travail et la patience de nos enseignants, qui se sont si rapidement adaptés. Qu’ils en soient remerciés ! Le Troïm Teater continue lui aussi de répéter par internet…
Par ailleurs, dans cette période d’isolation sociale, il nous a paru essentiel de garder le lien avec nos adhérents et amis. Dans cette optique, nous avons créé le site « La culture yiddish à la maison » (https://inderheym.yiddish.paris). Nous y rediffusons des lectures et des expositions des dernières années et avons organisé une série d’événements. Dans ce cadre, quatre séminaires littéraires réuniront en ligne, du 11 avril au 3 mai, des yiddishistes du monde entier.
En attendant de pouvoir nous retrouver autour d’un thé et de notre proverbial tshaynik dans notre Maison, nous conversons en groupe en yiddish, grâce à l’application Zoom tous les jeudis et dimanches, un rendez-vous qui provoque un véritable engouement.
Ces nombreux projets, ainsi que les retours reconnaissants de nos adhérents, nous encouragent à maintenir le cap. Mais après un mois de fermeture de notre Maison, il nous faut aussi vous faire part de nos inquiétudes.
Elles sont d’abord financières : nous avons assuré le paiement des salaires de nos cinq « permanents » à la fin mars et espérons en faire de même fin avril, grâce à l’aide du dispositif du chômage partiel que nous avons sollicité (encore sans réponse à ce jour). Cependant, si cette fermeture devait se prolonger jusqu’à fin juin, il est évident que la pérennité de la Maison de la culture yiddish – Bibliothèque Medem serait compromise. En effet, les recettes tirées des activités régulières ayant dû être annulées se sont bien sûr effondrées. Les subventions des organismes publics ou communautaires sont quant à elles différées. Si nous avons pu repousser de quelques mois les remboursements d’emprunts ou de charges sociales et fiscales, nous devons régler les entreprises qui ont récemment effectué des travaux dans nos locaux ainsi que les charges de copropriété. À cela s’ajoute que les factures différées ne sont pas annulées et devront être honorées à la fin du trimestre.
Il ne s’agit donc aujourd’hui pas uniquement de passer un cap difficile, mais de préserver l’avenir de la Maison de la culture yiddish. C’est pourquoi nous faisons appel à votre solidarité.
Il existe plusieurs manières de nous aider :
– En faisant un don à la Maison de la culture yiddish, afin de consolider son avenir et la transmission de la langue et de la culture yiddish. – Si vous avez réglé par avance une activité, il vous est également possible de transformer tout ou partie de ce règlement en don.
Nous vous rappelons que ces dons ouvrent droit à un avantage fiscal tant pour les particuliers (66% du don est déductible) que pour les sociétés (jusqu’à 5% du chiffre d’affaires).
Plus que jamais en ces temps difficiles, nous avons besoin de votre solidarité et de votre détermination pour continuer, ensemble, à faire rayonner le yiddish. Vous pouvez aussi nous aider en faisant connaître notre Maison et ses activités autour de vous – vous êtes nos meilleurs communicants ! Nous vous sommes extrêmement reconnaissants pour votre générosité, essentielle à la poursuite de nos activités.
En vous souhaitant de vivre au mieux ces temps éprouvants, nous vous prions de croire en nos meilleures amitiés.
Pour l’équipe de la Maison de la culture yiddish – Bibliothèque Medem, Serge Blisko, Président
Vous voulez rafraîchir votre yiddish ou simplement vous amuser avec votre langue préférée? Pour ce lundi, nous vous avons préparé une sélection des meilleurs jeux yiddish tirés de notre publication pour étudiants en yiddish, « Der yidisher tam-tam ». Cliquez ici pour télécharger le PDF et commencer à jouer ! Après chaque jeu, vous trouverez la solution. Amusez-vous et surtout, restez en forme !